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1938 - 18 décembre 1975
Grande figure de la "famille UNFP", Omar Benjelloun a mené des combats contre le néocolonialisme en se dévouant à la cause des masses populaires. Combattant politique et syndical, il fut à plusieurs reprises incarcéré ( 1961; 1963; 1966; 1973 ) et torturé. Mis en liberté provisoire en août 1974, Il est assassiné devant son domicile le 18 décembre 1975. Il n'avait que 39 ans quand ce crime, qui n'est toujours pas élucidé, a été commandité par le régime et exécuté par des forces obscurantistes.
Peu avant son abject assassinat, il avait accordé une interview à Jean-Louis Hurst sur la question du Sahara. Celle-ci sera publiée, 4 jours après son assassinat, le 22 décembre 1975 dans le journal Libération. Il déclarait entre autres « Si nous nous trompons, les peuples jugeront ».
Omar Bendgelloun a été l'une des personnalités politiques la plus engagée dans la lutte de la classe ouvrière. Il a toujours considéré que celle-ci avait un rôle d'avant-garde dans le combat contre l'exploitation. Comme on le lit dans certaines de ses citations en arabe, le combat de la classe ouvrière n'a pas, selon lui, « seulement une portée syndicale. Son action est partie intégrante de la lutte globale. C'est un élément constitutif de la pensée socialiste qui est basée sur la lutte de classes. »
Son action politique ne se limitait pas seulement au Maroc, il a été un élément très actif dans la visibilité de la situation politique de son pays pendant ses études à Paris, participant à la création de plusieurs structures telle que l'Association des Marocains en France (AMF) aux côtés de Mehdi Ben Barka.