
" (...)Nous avons tenu bon
Et affronté les douleurs
Car nous savons
Qu’être en prison
N’est pas un problème
Il s’agit d’aller de l’avant. »
Après le procès de Casablanca d'août 1973 où seront condamnés plusieurs militants d'Ila Al Amam, arrêtés en 1972 et 1973, d'autres militants seront arrêtés entre 1974 et 1975. Parmi eux, Saïda Menebhi. Elle sera présentée avec d'autres de ses camarades dont 4 militantes au juge d'instruction en mars 1976 et sera inculpée le 15 février 1977 à 5 ans de réclusion avec, entre autres, Ftouh Rabia et Okacha Fatima
Abdeltif Zaroual, mort sous la torture, était absent à ce procès. En 2009, le « Comité Pour Toute la Vérité sur le Sort de Abdellatif ZEROUAL» revendique la vérité sur son lieu sépulture et la récupération de sa dépouille par sa famille.
Lors de son procès, Saïda Menebhi dénonce la situation d'oppression que subissent les femmes au Maroc et revendique l'autodétermination du peuple sahraoui. Elle est placée à l'isolement à la prison de Casablanca. Le 9 novembre 1977, elle commence une grève de la faim et sera transportée à l'hôpital 15 jours plus tard. A la fin du mois de novembre elle semblait mieux se porter. Elle annonce le 3 décembre 1977 sa décision d'arrêter sa grève de la faim mais, le 7 de ce même mois elle sombre dans le coma et sera transportée à l'hôpital. Faute de soins appropriés et de négligences, elle décède le 11 décembre 1977, à l'âge de 25 ans .
Elle laisse le souvenir d'une jeune femme de conviction pour la liberté et l'égalité. Ses poèmes écrits en prison sont l'expression de la condamnation de toutes les formes d'aliénation.
Le 10 décembre 2016, sera inauguré un Centre de Recherche et d'Etudes ( CRESM) qui portera son nom.